Dans Changements climatiques

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Depuis quelques semaines, plusieurs personnes évoquent la possibilité d’acheter des crédits de carbone sur le marché volontaire ou des arbres afin de réduire leur empreinte environnementale. Selon eux, ce serait une manière de lutter contre les changements climatiques sans changer radicalement de mode de vie. Catherine Perrin en parle avec Pierre-Olivier Pineau, Karine Oscarson et Simon Côté.

 

Pour définir le crédit de carbone, le professeur titulaire au Département des sciences de la décision et titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal Pierre-Olivier Pineau établit une analogie entre le carbone et la chasse : « Pendant longtemps, les humains ont chassé sans permis. […] Après, on a délivré des permis de chasse. » Le crédit de carbone est ainsi une autorisation d’émettre une tonne de gaz à effet de serre, explique-t-il.

 

Ce droit s’applique indirectement aux individus, puisque les entreprises leur refilent ce coût. Au Québec, les sommes versées par les entreprises sont placées dans le Fonds vert.

Des entrepreneurs du crédit de carbone

Les entreprises contribuent donc au marché du carbone, mais comment chacun peut-il acheter des crédits? Planetair, un organisme à but non lucratif qui permet aux Québécois de se procurer des produits du marché du carbone, en offre. « Le crédit de carbone n’est pas un droit de polluer, dans la mesure où nous ne sommes pas dans un marché réglementé, et que la priorité est d’abord de réduire ces émissions », prévient sa directrice, Karine Oscarson.

 

L’organisme d’Arbre-Évolution vend des arbres plantés dans des milieux de vie. « Notre modèle met vraiment de l’avant les retombées socio-environnementales de chaque arbre planté », explique Simon Côté, son coordonnateur général. « Ce geste ne doit pas être un laissez-passer pour la pollution », précise-t-il.

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