Une récente étude dévoile des données surprenantes sur les habitudes de mobilité durable des Montréalais et des nouvelles perspectives pour une métropole en mouvement.
Les défis quotidiens des déplacements à Montréal
Montréal, métropole dynamique du Québec, fait face à d’importants défis en matière de mobilité urbaine. Selon l’étude menée par l’économiste David Benatia, les Montréalais consacrent en moyenne près d’une heure par jour à leurs déplacements, un chiffre qui a augmenté de 15 % au cours des cinq dernières années.
L’étude révèle que les habitants des quartiers périphériques sont particulièrement touchés, avec des temps de trajet pouvant atteindre jusqu’à 90 minutes aux heures de pointe. Cette situation affecte non seulement la qualité de vie des résidents, mais a également un impact significatif sur l’environnement et l’économie locale.
Des disparités socioéconomiques marquées
Un des aspects les plus frappants de l’étude concerne les inégalités d’accès aux transports. Les données montrent que les résidents à faible revenu consacrent jusqu’à 25 % de leur budget aux déplacements, contre seulement 8 % pour les ménages plus aisés.
« La mobilité n’est pas seulement une question de transport, c’est aussi une question d’équité sociale, » souligne l’étude. Les quartiers moins bien desservis par les transports en commun sont souvent ceux où vivent les populations les plus vulnérables, créant ainsi un cercle vicieux de précarité.
L’impact environnemental des choix de transport
L’analyse de David Benatia met également en lumière l’empreinte écologique des déplacements urbains. Malgré les efforts de la ville pour promouvoir les transports en commun et actifs, la voiture individuelle demeure le mode de transport privilégié pour 55 % des déplacements quotidiens.
Cette dépendance à l’automobile se traduit par une émission annuelle de près de 3,5 millions de tonnes de CO2, faisant du secteur des transports le principal contributeur aux émissions de gaz à effet de serre dans la région métropolitaine.
Des solutions innovantes pour l’avenir
Face à ces constats, l’étude ne se contente pas de dresser un tableau sombre de la situation, mais propose également des pistes concrètes pour améliorer la mobilité urbaine à Montréal :
- le développement d’un réseau de transport en commun plus dense et plus fiable, avec une attention particulière portée aux quartiers actuellement mal desservis ;
- l’expansion des infrastructures cyclables sécuritaires pour encourager la mobilité active ;
- la mise en place d’une tarification sociale pour les transports en commun, adaptée aux revenus des usagers ;
- l’aménagement urbain favorisant la proximité entre lieux de résidence, de travail et de services.
Selon les projections de l’étude, l’adoption de ces mesures pourrait réduire les temps de déplacement moyens de 30 % tout en diminuant l’empreinte carbone de la ville.
Une vision pour Montréal 2030
« Repenser la mobilité urbaine n’est pas seulement une nécessité environnementale, c’est aussi un impératif social et économique, » conclut David Benatia dans son étude. Cette vision s’inscrit parfaitement dans les objectifs du plan Montréal 2030, qui vise à faire de la métropole québécoise une ville plus verte, plus inclusive et plus efficiente.
Les résultats de cette étude représentent une opportunité unique pour les décideurs publics et les citoyens de collaborer afin de transformer les défis actuels en leviers de changement positif.
En plaçant l’humain et l’environnement au cœur des politiques de mobilité, Montréal pourrait devenir un modèle de développement urbain durable pour les métropoles nord-américaines.
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Pour consulter l’étude complète sur la mobilité urbaine à Montréal, visitez le site de David Benatia à l’adresse suivante : www.davidbenatia.com/projects/mobilite-montreal.


