Dans Tourisme responsable

Depuis quelques années, un changement subtil mais lourd de sens s’opère dans le discours des experts en environnement. On ne parle plus seulement de « changements climatiques » — une expression qui peut sembler abstraite, presque neutre — mais de « catastrophes climatiques ». Ce glissement de langage n’est pas un hasard : il reflète une urgence croissante et l’accumulation d’impacts tangibles que nous observons déjà sur nos écosystèmes, nos économies et notre santé. 

Mais, si le mot « catastrophe » peut faire peur, il n’est pas une fatalité. Bien au contraire, de nombreuses entreprises, notamment au Québec et au Canada, choisissent de transformer cette prise de conscience en opportunité. Car chaque action compte. Chaque innovation, chaque engagement en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), chaque projet d’adaptation contribue à atténuer les effets de cette crise planétaire. 

Des catastrophes climatiques qui appellent à l’action 

Le dernier rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) dresse un tableau préoccupant : les risques liés au climat en Europe augmentent plus vite que prévu. Inondations, vagues de chaleur, sécheresses et pertes de biodiversité se multiplient, menaçant les infrastructures et les économies locales.  

Ces constats résonnent de ce côté-ci de l’Atlantique, avec les inondations récentes au Texas et ici, au Québec en ce mois de juillet. les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rappellent que l’inaction amplifie les risques : santé publique, sécurité alimentaire, stabilité des chaînes d’approvisionnement, tout est lié.

Les données de la revue The Lancet Planetary Health renforcent cette alerte. L’impact des phénomènes extrêmes sur la santé — maladies respiratoires, coups de chaleur, propagation des infections — est bien réel et pourrait devenir l’un des principaux défis de santé publique du siècle. 

Des PME en première ligne de l’action contre les incidents climatiques 

Face à ces constats, comment les PME québécoises et canadiennes peuvent-elles agir sans se laisser submerger par l’ampleur des enjeux ? La réponse se trouve dans des actions concrètes, accessibles et souvent rentables. 

De nombreuses entreprises d’ici ont déjà pris le virage : 

  • Optimisation énergétique. En améliorant l’efficacité énergétique des bâtiments et des processus, les PME réduisent leurs coûts d’exploitation tout en diminuant leur empreinte carbone.
  • Économie circulaire. En repensant la production pour limiter le gaspillage et favoriser la réutilisation, des entreprises locales transforment des contraintes en avantages concurrentiels.
  • Mobilité durable. Des solutions comme le télétravail, le covoiturage ou l’électrification des flottes permettent de réduire significativement les émissions liées aux déplacements.
  • Certification et communication. Plusieurs PME choisissent de faire certifier leurs efforts (par exemple, via B Corp ou Carboneutre) pour renforcer la confiance de leurs clients et partenaires.

Transformer la peur en solutions pour limiter les catastrophes climatiques

Comme le souligne la scientifique Sonia Seneviratne, « la gravité de la situation ne doit pas paralyser, mais inciter à agir ». Ce que nous vivons n’est pas seulement une « catastrophe climatique », mais une opportunité de repenser nos modèles d’affaires, d’innover, de collaborer et de faire partie d’un changement global. Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du GIEC, abonde dans le même sens : « Plus nous agissons maintenant, moins il y aura de pertes humaines, économiques et environnementales. » 

 Pour les PME québécoises et canadiennes, il s’agit d’un message porteur : ne sous-estimons pas le pouvoir des petites et moyennes actions. Chaque choix en faveur de la durabilité est un pas vers la résilience, et cette résilience sera un atout économique majeur dans les années à venir. 

Passer à l’action aujourd’hui pour limiter la fréquence des incidents climatiques

Face à la « catastrophe climatique », il n’y a pas de baguette magique. Mais, il y a des solutions concrètes et des résultats mesurables : réduction des coûts énergétiques, création d’emplois locaux, fidélisation des clients sensibles aux enjeux environnementaux, contribution à des objectifs de développement durable plus larges. 

 Ensemble, PME, collectivités et citoyens, nous pouvons transformer ce langage d’urgence en un élan collectif vers un avenir plus sobre et plus juste. 

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Sources : 

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